BOIS DE CHAUFFAGE : COMMENT CHOISIR LES MEILLEURES ESSENCES ?

Vous vous chauffez au bois et vous vous demandez quelles essences choisir pour optimiser les performances de votre poêle à bois ? Le choix du bois de chauffage a en effet un impact direct sur le pouvoir calorifique, le rendement, la consommation et les émissions polluantes. Mais entre bois durs et bois tendres, feuillus et résineux, bois secs ou bois verts, difficile de s'y retrouver. Voici un tour d'horizon des meilleurs bois de chauffage et nos conseils pour bien les choisir et les utiliser.

Les critères d'un bon bois de chauffage

Toutes les qualités de bois ne se valent pas en matière de chauffage. Pour brûler de façon optimale et dégager un maximum de chaleur, le bois de chauffage doit répondre à plusieurs critères de qualité. Le taux d'humidité est le facteur le plus important. Plus le bois est sec, meilleur est son pouvoir calorifique. Un bois humide brûle mal, dégage peu de chaleur et encrasse la cheminée et le poêle.

La densité du bois joue également un rôle clé. Plus le bois est dense, plus il est lourd et compact, et plus il produit de chaleur en brûlant. Les bois denses comme les feuillus ont, pour un volume donné, une combustion plus lente et régulière que les résineux plus légers. C'est un critère de choix pour un chauffage constant et prolongé.

Le choix de l'essence est donc primordial. Les feuillus comme le chêne, le hêtre ou le frêne sont à privilégier par rapport aux résineux que nous déconseillons. À volume égal, ils délivrent une plus grande quantité d’énergie calorifique avec une belle flamme. Mais attention, tous les feuillus ne conviennent pas. Nous rappelons qu’1 kg de bois représente environ 4kW de chaleur. Donc, pour une même puissance générée, il faudra un plus grand volume de résineux que de feuillus, conséquence directe : vous ouvrez plus la porte pour recharger en bois résineux qu’en bois feuillus, ce qui provoque une ouverture de la porte plus fréquente, et donc un appel d’air frais qui dégrade la qualité de la combustion.

Enfin, la taille des bûches doit être adapté au volume du foyer. Des bûches trop grosses, trop longues ou trop fines brûleront mal. La taille des bûches est spécifique à chaque poêle et indiquée dans le guide utilisateur fourni avec l’appareil lors de l’installation. Pour optimiser la performance de votre poêle, il est nécessaire de respecter les recommandations du fournisseur. Un bois fendu brûlera également mieux qu'un bois rond car il offre une plus grande surface d'échange avec la flamme et avec l’oxygène.

Le meilleur bois de chauffage est donc un bois dur, dense, bien sec, et correctement dimensionné. Mais le type d'essence n'est pas le seul critère à considérer. La qualité de combustion et le pouvoir calorifique dépendent aussi beaucoup du séchage et du taux d'humidité du bois. Un paramètre à ne surtout pas négliger. Vous êtes en droit d'exiger de votre fournisseur de combustible un rapport de contrôle du taux d’humidité.

L'importance du séchage du bois 

Un bois bien sec (taux d’humidité du bois en dessous de 20%) présente de multiples avantages. Il brûle mieux et plus proprement qu'un bois humide en dégageant jusqu'à trois fois plus de chaleur.

Pour bien faire sécher votre bois de chauffage, rien de plus simple. Il suffit de le stocker dans un endroit ensoleillé et ventilé, à l'abri de la pluie et de l'humidité du sol. Fendez les bûches et coupez les à la dimension nécessaire pour être déposées dans votre foyer, empilez-les en croix en ménageant des espaces pour l'air et couvrez la pile d'une bâche respirante. Un bon séchage demande un peu d'anticipation, mais vous assure un chauffage au bois réussi.

Avant de consommer votre bois, fendez des buches et testez le taux d’humidité à cœur. Si le taux d’humidité est supérieur à 20%, il faut attendre avant de le bruler. Il est de coutume de parler de temps de séchage. Evitez ce discours, car le temps de séchage n’est pas signe de bon séchage. Le seul juge de paix et indicateur fiable est le testeur d’humidité.

Les meilleurs bois durs de chauffage

Parmi les bois durs issus de feuillus, certaines essences sortent du lot pour le chauffage domestique grâce à leurs propriétés calorifiques remarquables. C'est le cas du chêne, le roi incontesté du chauffage au bois. Dense, énergétique et à combustion lente, il dégage beaucoup de chaleur pendant longtemps. Seuls bémols, son prix plus élevé et son long temps de séchage de 2 à 3 ans.

Dans le trio de tête des meilleurs bois durs figurent aussi le hêtre et le frêne. Le hêtre est presque aussi dense que le chêne, il brûle joliment avec peu de fumée. Son pouvoir calorifique est excellent. Le frêne est le bois polyvalent, au meilleur rapport qualité/prix. Il sèche plus vite que le chêne, brûle bien avec peu de cendres.

Le charme s’enflamme facilement et produit une belle flambée sans trop de fumées. Parfait en appoint ou en allumage. L'érable est un autre bon choix, moins dense, mais avec un bon pouvoir calorifique et une combustion homogène. Il est apprécié pour son joli brasier.

À l'inverse, Il vaut mieux éviter certaines essences de feuillus inadaptées au chauffage : 

  • Le châtaignier éclate
  • L'aulne produit trop de fumée
  • Le peuplier et le bouleau sont peu calorifiques
  • Le robinier et l'olivier sont trop précieux
  • Le noyer avec une odeur désagréable

Il ne faut surtout pas brûler des déchets végétaux type ceps de vigne, du bois traité, du bois aggloméré contenant de la colle. Tout combustible dont vous ne maîtrisez pas la teneur peut générer lors de la combustion des émissions d’éléments nocifs.

Pourquoi un bois résineux n’est pas adapté au bois de chauffage ?

Les bois résineux, comme le pin, le sapin ou l'épicéa, ne sont généralement pas recommandés pour le chauffage. Ils contiennent de la résine, qui peut causer plusieurs problèmes lorsque la combustion est incomplète.

La résine crée des dépôts de bistre dans le poêle et dans le conduit, ce qui peut augmenter le risque d'incendie de cheminée. De plus, la combustion de bois résineux produit généralement plus de fumée et de suie que celle des bois durs. Cette fumée comporte en plus une odeur plus forte et potentiellement plus irritante pour les voies respiratoires par rapport aux bois durs.

De plus, les bois résineux brûlent plus rapidement que les bois durs, ce qui signifie qu'ils produisent de la chaleur sur une période plus courte. Ils contiennent moins d'énergie calorifique par unité de volume. En d'autres termes, il faut brûler une plus grande quantité de bois résineux en volume pour obtenir la même quantité de chaleur que celle produite par une plus petite quantité de bois dur. Il faut donc ouvrir plus souvent la porte pour recharger le foyer, ce qui perturbe grandement la combustion.

Optimiser sa combustion en mélangeant les essences de bois.

Pour tirer le meilleur parti de votre bois de chauffage, pensez à mélanger astucieusement les essences. Débutez le feu avec du bois tendre bien sec puis alimentez-le avec du bois dur qui entretiendra la combustion dans la durée. Jouez sur la taille des bûches en fonction des phases de combustion : du petit bois fendu pour l'allumage, des bûches moyennes à grosses ensuite. Ni trop fines ni trop épaisses pour bien brûler.

Lorsque vous rechargez une quantité de combustible et que vous jugez certains morceaux un peu gros, il est judicieux de mettre au même moment des morceaux plus petits qui vont apporter rapidement des calories qui aideront la combustion de l’élément plus massif.

Entretenez régulièrement votre installation de chauffage au bois. Faites ramoner le conduit et nettoyer le poêle ou la cheminée au moins une fois par an. Un appareil propre fonctionne mieux, consomme moins et rejette moins de polluants. Pensez aussi à vider régulièrement le cendrier et à nettoyer la sole foyère.


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